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La prolifération du chat sauvage d’Australie

 

chat sauvage Australie

Chat sauvage d’Australie

 

Les chats harets (chats retournés à l’état sauvage) d’Australie ont commencé à se multiplier au XIXe siècle après l’arrivée des premiers colons européens. A la base, les européens ont fait venir ces félins pour réguler la population de lapins qui pullulait à l’époque. Les chats se sont alors multipliés très rapidement n’ayant que deux prédateurs naturels : l’aigle et le dingo. Au fur et à mesure que la population de ces animaux devenus sauvages augmenta, les dégâts sur la faune se multiplièrent. D’ailleurs, à l’époque, le Bush Australien débordait de vie avec des espèces animales très différentes. De nos jours, c’est bien différent… Le nombre de mammifères de moyennes et petites tailles a considérablement chuté, surtout dans la partie centrale de l’Australie.

 

Les chats sauvages ont colonisé 99,8% du territoire Australien aussi bien dans le désert que dans la forêt tropicale. La population varie suivant les saisons sèches et humides car beaucoup plus de petits mammifères et de reptiles sortent lors des saisons plus fraiches et pluvieuses ce qui attirent leurs prédateurs. Grâce à l’installation de caméras de surveillance dans le Bush, on a pu estimer plus précisément le nombre de chats harets qui varie entre 2,1 et 6,3 millions en Australie suivant les périodes. Il faut noter qu’à la base, l’estimation retenue était de 10 à 20 millions d’individus. Cela montre malheureusement que ce félin fait encore plus de dégâts que l’on pensait. La prolifération de ces félins sauvages a eu des répercussions sur la faune de l’Ile. On estime qu’ils sont responsables de la disparition d’une vingtaine d’espèces australienne. De plus, ces chats harets pourraient causer l’extinction supplémentaire de 124 autres espèces si rien est fait pour limiter la population de ces félins. L’Australie a malheureusement le taux d’extinction d’espèces animales le plus élevé au monde. Parmi ces espèces en voie d’extinction, on peut citer l’opossum à queue en anneau, le bettongie à queue touffue, le rat-kangourou, le numbat, le bilbi ou encore le mala (lièvre-wallaby à lunettes).

 

Chaque chat devenu sauvage dévore environ 225 reptiles chaque année. De plus, les chats sauvages d’Australie engloutissent plus de reptiles que ces homologues européens ou américains. Ils raffolent d’environ 250 espèces différentes de reptiles dont des geckos, des scinques du désert et des dragons barbus. 11 espèces de reptiles chassés par ce félin sont menacées d’extinction. On a par exemple déjà retrouvé 40 lézards différents dans l’estomac d’un seul félin. Il est difficile aujourd’hui de mesurer précisément l’impact écologique de ce problème car il est compliqué de comptabiliser les reptiles.

 

Si on additionne les chats domestiques en plus des sauvages, un total de 650 millions de reptiles sont ainsi tués en Australie chaque année. Ce félin, à lui tout seul, serait lié au fait que l’Australie a un nombre élevé de mammifères en voie d’extinction et par la même, d’espèces déjà éteintes. De plus, d’après une étude de 2017, on dénombre plus de 1 million d’oiseaux tués tous les jours sur l’Ile-Continent, et encore une fois, à cause de ces félins.

 

Afin d’endiguer la prolifération des chats sauvages, une barrière longue de 44 km a été installée à l’intérieur des terres en Australie   à Voir article La barrière anti-chats d’Australie

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